La Roche sur Yon
À la Roche sur Yon, les agriculteurs bio rejoignent le mouvement national face à la réforme de la PAC
Incité par le groupement des Agriculteurs Biologiques de Vendée et la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, les agriculteurs bio vendéens ont manifesté ce mardi 2 juin devant la préfecture de la Roche-sur-Yon, contre la réforme de la PAC.
Ils sont une trentaine de manifestants à rejoindre le mouvement national pour exprimer leur opposition face à l’arbitrage de la PAC du ministère de l’Agriculture. La PAC est le dispositif européen d’aides aux agriculteurs. Depuis quelques années, cette politique veut agir pour l’environnement avec pour objectif la neutralité carbone en 2050. Les agriculteurs bio ont proposé la mise en place d’un « paiement pour services environnementaux » afin d’inciter l’agriculture biologique. Le ministère a refusé et instauré un label « Haute valeur environnementale » afin de reconnaître les agriculteurs agissant dans les règles de l’écologie. Mais il s’avère que les agriculteurs non-biologiques, dit conventionnels, pourront aussi se voir attribuer ce label. De plus, la France prévoit aussi de supprimer les aides spécifiques pour les agriculteurs bio déjà implantés.
Manifestation devant la préfecture de la Vendée
Les agriculteurs biologiques Vendéens étaient donc pas moins d’une trentaine à protester à la Roche-sur-Yon pour se faire entendre auprès des politiques mais aussi, pour prévenir la société. Christelle Laval, éleveuse de plus de 150 chèvres, a exprimé au Journal du Pays Yonnais, sa colère face à ce profond manque de reconnaissance de la part du ministère de l’Agriculture « On ne reconnaît pas notre démarche pour le progrès environnemental, humain, et pour la bientraitance animale. Il n’y a pas de reconnaissance de la qualité de notre travail ». Cette réforme de la PAC va être terrible pour les agriculteurs biologiques puisqu’ils vont perdre près de 50 % des aides qui leur étaient attribuées auparavant. « Politiquement, c’est un mauvais message envoyé aux jeunes » se désole Floriane, maraîchère à la Ferrière. Germain Naud, jeune producteur de 34 ans qui a toujours travaillé dans le respect de l’écologie, va voir ses revenus chuter puisqu’il va perdre 62 % de ces aides européennes. « Derrière, se pose la question de l’alimentation. Le bio apporte une alimentation plus saine, qui engendre moins de problème santé », rappel-t-il.