Société
Coronavirus. Reconfinement, déplacements, attestations, télétravail… Ce qui change à partir d’aujourd’hui en Vendée.
Le président Emmanuel Macron a annoncé un confinement national du vendredi 31 octobre au 1er décembre, a minima, dans le cadre de la lutte contre la seconde vague de l’épidémie de coronavirus. Masque à l’école primaire, attestation, télétravail… Le Premier ministre Jean Castex a précisé jeudi les différentes mesures sanitaires en vigueur dès ce week-end en Vendée. Explications.
Ce nouveau confinement national, qui ne sera pas appliqué dans les départements d’Outre-mer excepté en Martinique, sera plus souple que celui du printemps dernier. Pour se déplacer, chacun devra se munir d’une attestation dérogatoire de déplacement où l’on retrouve les mêmes motifs : rendez-vous médical, assistance à un proche, courses « essentielles ». Il sera autorisé de promener son animal de compagnie pour « une heure maximum » et « dans un rayon d’un kilomètre de son domicile ». À noter que cette fois, le travail devient un motif de dérogation.
Les déplacements d’une région à l’autre sont eux interdits. En revanche, une « tolérance » exceptionnelle s’adressera aux voyageurs pour le week-end de fin des vacances scolaires, afin qu’ils puissent regagner leur domicile.
Les réunions privées « en dehors du strict noyau familial » seront interdites, de même pour les rassemblements publics. Dans les Ephad, les visites restent autorisées pendant toute la durée du reconfinement : elles interviendront « dans le strict respect des règles sanitaires », afin d’éviter les « drames humains » de la première vague, a assuré Emmanuel Macron.
Les écoles ouvertes avec un protocole strict
Qui dit confinement, dit fermeture : si les écoles, crèches, collèges et lycées restent ouverts, les universités fermeront leurs portes où « seuls les travaux pratiques pourront, dans des conditions spécifiques, être maintenus ». Les examens et concours pourront se poursuivre avec « un protocole renforcé », a indiqué le Premier ministre.
Pour les plus petits, le port du masque « sera étendu aux enfants du primaire, dès l’âge de six ans » au lieu de 11 actuellement. La restauration scolaire sera « maintenue pour des raisons sociales, en veillant à espacer les élèves d’un même groupe d’un mètre », a précisé le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer.
Les commerces de « première nécessité » accessibles
Comme les restaurants, les commerces devront fermer « à l’exception de ceux de première nécessité ». Quant aux marchés alimentaires, ils pourront accueillir du public, « sauf décisions contraires des préfets ». Contrairement au premier confinement, les guichets des services publics, les usines, les bâtiments et travaux publics seront maintenus en service.
En cette période de Toussaint, les autorités ont par ailleurs choisi de maintenir les cimetières ouverts. De même pour les lieux de culte où « les cérémonies religieuses seront interdites, sauf pour les enterrements dans la limite de 30 personnes et pour les mariages dans la limite de six personnes ».
Des loisirs restreints
Les théâtres, les entreprises de l’événementiel et les salles de cinéma « seront fermés ». Le « travail préparatoire aux spectacles » (répétitions, enregistrements…) reste toutefois autorisé. Les librairies et disquaires peuvent organiser des activités « de livraison et de retraits de commandes », alors que les bibliothèques sont autorisées à mettre en place un système de « livraison sur place », a détaillé la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
Les établissements proposant des activités extra-scolaires, sportives ou artistiques (conservatoires, clubs de sport) seront fermés. De même pour les entreprises du sport, même si les sportifs de haut niveau et professionnels pourront continuer à s’entraîner et à participer à des compétitions.
En ce qui concerne les voyageurs, des « tests rapides obligatoires » du Covid-19 seront soumis à toutes les personnes qui arrivent sur le territoire français et qui n’ont pas pu fournir une preuve de test négatif dans les 72 heures qui précèdent leur séjour. Les frontières intérieures à l’Europe « demeureront ouvertes » et les frontières extérieures fermées.
Le télétravail : une « obligation »
Pour faire face à la crise économique, le président Emmanuel Macron a rappelé que l’activité continuera « avec plus d’intensité » que pendant le premier confinement. « L’économie ne doit ni s’arrêter ni s’effondrer », a-t-il jugé, tout en soulignant la nécessité de sécuriser les professionnels et les espaces de travail.
C’est pour cela que le travail « n’est pas une option » mais « une obligation ». Il doit être « massif » pour les travailleurs, salariés ou indépendants qui peuvent exercer leur activité à distance, a indiqué la ministre du Travail Elisabeth Borne. Pour rappel, les activités liées au BTP, à l’agriculture et à la pêche restent autorisées.
Les mesures de soutien aux entreprises « amplifiées »
Le ministre de l’Économie Bruno le Maire a par ailleurs rappelé que les mesures de soutien mises en place lors du premier confinement seront reconduites et « amplifiées » pour aider les entreprises à traverser la seconde vague de l’épidémie. Au total, elles s’élèveront à 15 milliards d’euros par mois.
« Le soutien économique de l’État sera encore plus fort que lors du premier confinement », a-t-il assuré. Le dispositif de chômage partiel s’appliquera à tous les salariés et employeurs qui ne peuvent plus exercer leur activité. Le fonds de solidarité pour les entreprises sera réactivé et élargi aux sociétés comptant jusqu’à 50 salariés, fragilisées par les fermetures liées au reconfinement.
Une aide pour les entreprises fermées
Une aide « pouvant aller jusqu’à 10.000 euros par mois via le Fonds de solidarité » s’adressera à toutes les entreprises et tous les commerces faisant l’objet d’une fermeture administrative. Elles pourront également bénéficier de l’activité partielle « avec zéro à charge pour l’employeur ».
Enfin, les PME qui connaissent des difficultés « pourront bénéficier d’un renforcement des exonérations de charges » et le dispositif des prêts garantis par l’État sera prolongé « de six mois ».
À noter que le dispositif de ce second confinement sera réévalué « tous les 15 jours » pour adapter ou alléger certaines contraintes, en particulier sur les commerces. Si le confinement est renouvelé, il pourra se poursuivre jusqu’à la fin du mois de janvier.
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