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Justice

Violences conjugales : un homme de 34 ans condamné à de la prison ferme pour avoir menacé sa compagne

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Image d’Illustration

Un homme de 34 ans a été condamné à 18 mois de prison, dont six mois ferme, par le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon. Il était jugé pour des violences sur sa conjointe, une première condamnation marquée par la gravité des faits.

Une première condamnation sévère

Selon Actu.fr, lundi 9 septembre 2024, un trentenaire comparaissait pour la première fois devant la justice, accusé de violences conjugales envers son ancienne compagne. L’homme, jusqu’alors inconnu des services judiciaires, a été reconnu coupable de faits graves, dont une menace de mort à l’arme blanche. Les événements remontent au 15 décembre 2023, lorsque les gendarmes interviennent au domicile du couple, retrouvant la jeune femme en état de choc après avoir été menacée avec un couteau.

Trois ans de violences avant le déclic

Le couple, ensemble depuis trois ans, vivait une relation marquée par des violences répétées. La jeune femme a témoigné de coups et d’humiliations constants. Aux enquêteurs, elle a décrit des « claques, coups de pied, menaces et paroles rabaissantes », précisant qu’elle était progressivement isolée de sa famille et de ses amis. Selon elle, les tensions ont atteint leur paroxysme lorsqu’elle a annoncé vouloir quitter son conjoint. C’est à ce moment-là que ce dernier aurait brandi un couteau et fermé les portes et volets de la maison, un geste qui a déclenché l’intervention des forces de l’ordre.

Un code secret pour alerter une amie

Lors du procès, la présidente du tribunal a rappelé les circonstances de l’incident : « La victime avait mis en place un code avec une amie pour l’alerter en cas de danger, et elle a utilisé ce signal alors que vous aviez enfermé la maison. » Les preuves fournies par la victime, notamment des photos d’hématomes datées, ont corroboré ses accusations. Le quotidien de la jeune femme était marqué par des bousculades, étranglements et un climat de chantage psychologique.

Le prévenu conteste certaines accusations

À la barre, l’accusé a reconnu une partie des faits, tout en niant l’accusation d’isolement. « Nous habitions à sept minutes de chez ses parents, que nous voyions bien plus souvent que ma propre famille », a-t-il déclaré. Il a également affirmé être victime d’injures racistes répétées de la part de la famille de sa compagne, ce qui, selon lui, a contribué à son comportement violent. Toutefois, il a minimisé les faits, expliquant que sa compagne « le poussait à bout ».

Une nouvelle relation sous surveillance

L’homme vit désormais avec une nouvelle compagne à Cholet, en présence des enfants de cette dernière. Ce détail a inquiété la victime, qui a exprimé sa crainte qu’une autre femme ne subisse le même sort. « Je voudrais seulement qu’il n’y ait pas d’autres victimes », a-t-elle déclaré avec émotion à la barre.

Un trouble de l’attachement ?

L’avocate de la défense, Maître Anne Bayle, a tenté de nuancer les accusations, décrivant son client comme un jeune homme « socialisé, qui travaille » et souffrant probablement d’un « trouble de l’attachement », une condition fréquente chez les enfants adoptés. Selon elle, il a été victime d’un environnement dénigrant qui l’a poussé à « faire n’importe quoi ». L’avocate a demandé que l’on prenne en compte ces éléments dans le jugement, ajoutant que son client avait besoin d’aide psychologique et n’était pas « le cliché du macho dominateur ».

La procureure parle d’emprise

Fiammetta Esposito, la procureure de la République, a souligné l’emprise exercée par l’accusé sur sa victime, affirmant que celle-ci était « piégée, terrorisée et encore amoureuse ». Elle a fermement rejeté l’idée d’une répartition des torts, la qualifiant d’ »indécente aberration ». Malgré l’absence de casier judiciaire chez l’accusé, elle a requis un an de prison, dont six mois ferme, ainsi qu’une interdiction de contact avec la victime.

Une peine de prison ferme et des indemnisations

Le tribunal a finalement condamné le prévenu à 18 mois de prison, dont six mois ferme. Il est soumis à un sursis probatoire de trois ans, avec interdiction de contact avec la victime, interdiction de paraître à La Roche-sur-Yon et obligation de suivre un traitement psychologique. L’homme devra également verser 3 000 € à son ancienne compagne pour préjudice moral, 165 € pour le préjudice matériel, et 800 € pour les frais de justice.