Vie Locale
Recrutement des saisonniers : sur la côte, la question du logement au cœur des préoccupations
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Sur la côte atlantique, l’été se prépare dès maintenant. En Loire-Atlantique et en Vendée, les professionnels de l’hôtellerie-restauration et de l’hébergement touristique recherchent activement leurs futurs saisonniers. Pour faciliter ces recrutements, plusieurs salons et forums de l’emploi sont organisés sur le littoral.
Selon France Bleu, ce samedi, des événements ont eu lieu à Saint-Nazaire, Longeville-sur-Mer et Noirmoutier, où se tenait la 15e édition de Job en l’Île. « Il y a près de 400 offres et une cinquantaine d’employeurs. Cela permet aux recruteurs et aux candidats d’échanger directement », explique Séverine Ballyot, organisatrice de l’événement et responsable de la Maison de l’Emploi de Noirmoutier.
Un frein à l’embauche : le manque de logements
Lors des entretiens, une problématique revient systématiquement : celle du logement. « C’est déterminant dans notre choix de saisonniers. S’ils n’ont pas de logement sur place, ça va être compliqué », confie Gaëtan Desnave, glacier-pâtissier et gérant de la boutique Les Cabossés.
Les jeunes locaux, qui disposent déjà d’un hébergement, ont un avantage considérable. « Habiter sur place, c’est un vrai plus. Trouver un logement ici, c’est compliqué », témoigne Camille, résidente à l’année sur l’île de Noirmoutier.
Des solutions d’hébergement pour pallier la crise
Le territoire doit faire face à un afflux massif de population durant l’été. « Nous sommes 10 000 habitants à l’année, mais en juillet et août, nous passons à 120 000 », souligne Fabien Gaborit, président de la communauté de communes de l’île de Noirmoutier. Face à cette pression, des initiatives sont mises en place pour loger les saisonniers.
Sept tiny houses ont été installées dans des campings municipaux. De plus, à la demande de la mairie, le centre d’hébergement des Lutins leur est exclusivement réservé du 29 juin au 31 août. « Cela répond à une vraie problématique de logements en période estivale », explique Frédérique Arthaud, responsable du centre. 90 chambres y sont proposées à 13 euros la nuit, mais elles restent insuffisantes, notamment pour les contrats s’étendant d’avril à septembre.
Les employeurs contraints de loger eux-mêmes leurs salariés
Face à la pénurie de logements, certains restaurateurs n’ont d’autre choix que de proposer eux-mêmes un hébergement à leurs employés. C’est le cas de Jean-Frédéric Thomas, gérant de la pizzeria Mamma Valera à Noirmoutier-en-l’Île. « Les travailleurs saisonniers peinent à se loger. Heureusement, j’ai des logements que je peux leur louer, mais beaucoup de mes confrères ne peuvent pas se le permettre », explique-t-il.
Une autre solution est à l’étude : une colocation entre jeunes saisonniers et personnes âgées disposant d’une chambre libre. L’association Gabrielle & Léo recherche actuellement des habitants de Noirmoutier prêts à accueillir ces travailleurs estivaux.