Justice
Un jeune Vendéen condamné après une course-poursuite en voiturette sans permis
Un jeune homme de 24 ans, originaire de Saint-Etienne-du-Bois (Vendée), a comparu devant le tribunal correctionnel de Nantes pour une tentative de fuite insolite au volant d’une voiturette électrique sans permis.
Selon France 3, les faits remontent à la nuit du 20 au 21 avril 2024, lorsque ce dernier a tenté de semer les gendarmes de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, en Loire-Atlantique.
Les militaires avaient remarqué son comportement suspect, notamment parce qu’il avait emprunté une rue à contresens et en marche arrière, dans la commune de Legé. En plus de cela, le véhicule, une voiturette sans permis, était en très mauvais état, attirant davantage l’attention des forces de l’ordre.
Une tentative de fuite qui tourne court
La présidente du tribunal n’a pas manqué de railler la situation : « Faire un refus d’obtempérer avec une voiturette sans permis… eh bien bon courage », a-t-elle ironisé. « À 30 km/h, vous auriez peut-être pu semer les gendarmes s’ils avaient été à vélo, et encore… ». En effet, la course-poursuite s’est rapidement terminée.
Lors de l’interpellation, les gendarmes ont constaté que le jeune conducteur, qui affichait des signes d’ébriété et de « légère euphorie », présentait 1,02 g d’alcool par litre de sang. De plus, il avait consommé de la cocaïne une semaine avant les faits et portait sur lui plusieurs armes blanches, dont un couteau artisanal, un autre avec un tire-bouchon, et un gros cutter.
Un casier judiciaire déjà chargé
Ce jeune homme de 24 ans n’en était pas à son premier démêlé avec la justice. Son casier judiciaire comportait déjà cinq mentions, dont des condamnations pour usage de stupéfiants et conduite en état d’ivresse, prononcées par les tribunaux des Sables-d’Olonne et de La Roche-sur-Yon. C’est par crainte des conséquences que l’accusé a expliqué sa tentative de fuite cette nuit-là.
Un passé judiciaire lourd et des sanctions
Après l’incident, la justice a mis à exécution une peine de prison ferme prononcée antérieurement, qu’il n’avait pas encore purgée. Il avait été incarcéré jusqu’au 19 juillet 2024, mais son contrôle judiciaire après sa libération s’est avéré peu exemplaire. En effet, une attestation falsifiée provenant du Centre de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) de Challans a été refusée par son travailleur social.
Un parcours de réinsertion en cours
Depuis ces événements, le jeune Vendéen affirme avoir fait des efforts pour changer. Il assure avoir « tout arrêté », en référence à ses anciennes fréquentations, et cherche activement un emploi avec l’aide de la Mission Locale du Pays Yonnais. « Je cherche du boulot dans tous les domaines possibles », a-t-il déclaré à l’audience, exprimant son envie de « ne plus faire le con ».
Une condamnation sévère
Le procureur de la République avait requis huit mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, ainsi qu’une obligation de soins et de travail. « Il faut absolument le surveiller à tout prix », avait insisté le représentant du ministère public. Il avait également réclamé une amende de 600 € pour le refus d’obtempérer, 200 € pour une contravention connexe, et la confiscation de son véhicule ainsi que de ses armes.
Le tribunal a finalement condamné le jeune homme à quatre mois de prison ferme, qui pourront être purgés sous bracelet électronique. Il devra également effectuer deux semaines de travail d’intérêt général (TIG) et payer une amende de 100 €. Il est interdit de porter une arme pendant deux ans et sa voiturette a été confisquée. Cependant, le tribunal a fait preuve de clémence en lui restituant le couteau artisanal hérité de son grand-père.