Environnement
Ressource en eau : la Vendée placée en vigilance dès ce 12 juin

Face à une situation hydrologique en dégradation, le préfet de la Vendée a décidé de placer l’ensemble du département en vigilance pour l’eau potable. Des restrictions s’appliquent aussi aux prélèvements en eaux superficielles.
Une pluviométrie déficitaire depuis mars
Depuis le début de l’année, le bilan hydrologique de la Vendée révèle un net déséquilibre. Si le mois de janvier a connu des précipitations bien au-dessus de la normale, février s’est situé dans les moyennes de saison, mais mars, avril et mai affichent un déficit proche de 50 %, selon les données départementales.
Cette situation a des répercussions directes sur les cours d’eau, dont les débits sont en baisse marquée. Sur plusieurs zones, les seuils critiques entraînant des restrictions d’usage ont déjà été franchis depuis une dizaine de jours.
Vigilance déclenchée pour l’eau potable
En réponse à cette dégradation, le préfet de la Vendée a annoncé, jeudi 12 juin 2025, le passage en vigilance sur l’ensemble du département pour ce qui concerne l’eau potable. Cette mesure vise à encourager tous les usagers — particuliers, collectivités, entreprises — à modérer leur consommation.
Le niveau de stockage dans les retenues d’eau potable reste élevé pour l’instant, mais fait l’objet d’une forte sollicitation, ce qui appelle à la prudence dans les usages à venir.
Premières restrictions sur les prélèvements en cours d’eau
Parallèlement, des mesures ciblées s’appliquent aux prélèvements en eaux superficielles. Le secteur des Côtiers bretons non réalimenté est placé en alerte, ce qui entraîne des restrictions obligatoires.
Dans les secteurs Vie et Jaunay, Côtiers vendéens, Autizes et Vendée, le niveau vigilance a été retenu. Ce classement implique une auto-limitation des prélèvements dans les cours d’eau, sans obligation réglementaire immédiate.
Sur les zones en alerte, certaines pratiques sont désormais interdites entre 8 h et 20 h : arrosage des massifs fleuris, des terrains de sport ou de cultures par aspersion, ainsi que le remplissage ou vidage des plans d’eau.
Les autorités continueront de suivre l’évolution des débits et des niveaux de ressource pour adapter les mesures en fonction de la situation.