Justice
Vendée : une conductrice ivre à contresens percute une voiture de gendarmerie sur la 2×2 voies entre La Roche et Aizenay

Les faits remontent au 29 novembre dernier, peu après 21 heures, sur la 2×2 voies très fréquentée reliant La Roche-sur-Yon à Aizenay. En cette soirée d’ouverture du marché de Noël de Beaulieu, la circulation était dense lorsque les gendarmes, en surveillance près de Maché, ont repéré une voiturette roulant à contresens sur l’axe. Les militaires déclenchent aussitôt avertisseurs sonores et lumineux pour sécuriser les lieux et tenter d’intercepter le véhicule.
Selon Actu.fr, il s’agissait d’une voiturette conduite par une femme âgée de 40 ans. Alors qu’ils venaient de dépasser le véhicule pour se placer devant, les gendarmes ont été heurtés à l’arrière droit. Une collision légère mais qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques.
Intervention musclée pour stopper le véhicule
Après l’impact, les militaires se portent au niveau de la voiturette et tentent d’en faire sortir la conductrice. Cette dernière refuse d’obtempérer et tente de redémarrer. Face à cette résistance, les forces de l’ordre utilisent la force. L’un d’eux brise une vitre à l’aide de son bâton télescopique tandis que l’autre parvient à ouvrir la portière côté passager et à récupérer les clés du véhicule.
Des témoins présents sur place aident alors les gendarmes à déplacer la voiturette afin d’éviter un sur-accident sur cet axe à fort trafic.
Un taux d’alcoolémie extrêmement élevé
Sur le siège avant, une bouteille de whisky presque vide est retrouvée. La conductrice reconnaît une consommation excessive d’alcool. Son taux d’alcoolémie sera mesuré à 3,32 grammes par litre de sang. Elle avait également pris des médicaments. « Deux grammes, c’est le coma éthylique. Là, on se demande comment elle a pu tenir le volant avec les yeux ouverts », s’étonne le procureur de la République, Éric Bret, lors de l’audience.
La quadragénaire n’était pas présente à l’audience, en raison d’un séjour en cure de désintoxication. Selon les éléments du procès-verbal, elle aurait expliqué vouloir rendre visite à un collègue de travail, son GPS l’ayant mal orientée.
Des gendarmes blessés et marqués
La collision, bien que modérée, a provoqué des douleurs chez les deux militaires, notamment au niveau du dos. Des arrêts de travail de quatre et cinq jours leur ont été prescrits. L’avocate des parties civiles, Me Cécile Gohier, souligne : « Pour ma cliente, en 24 ans de service, c’est l’intervention qui l’aura le plus marquée. » Elle a demandé 5 000 euros de dommages et intérêts.
Une peine aménagée avec obligation de soins
Le tribunal a condamné la prévenue à une peine de 15 mois de prison, dont 12 assortis d’un sursis probatoire de deux ans avec obligations de soins, d’activité et d’indemnisation des victimes à hauteur de 1 000 euros chacune. Son permis de conduire est annulé avec interdiction de le repasser avant dix mois. La voiturette, quant à elle, est confisquée.
L’avocat de la défense, Me Francisco Segura, a plaidé l’atténuation de la responsabilité, évoquant une altération de la conscience au moment des faits. Il a également mis en avant l’engagement de sa cliente dans une démarche volontaire de soin.