Sport
Vendée Globe 2028 : départ fixé au 12 novembre, nouvelles règles et flotte limitée à 40 skippers
Moins de trois ans après la grande arrivée aux Sables-d’Olonne, les contours du Vendée Globe 2028 sont désormais connus. Les organisateurs ont annoncé, mercredi 19 novembre à Paris, que le tour du monde en solitaire s’élancera le 12 novembre 2028 à 13 h 02, toujours depuis les pontons vendéens.
Une flotte plafonnée et un calendrier de qualification revisité
Comme en 2024, la course accueillera jusqu’à 40 skippers, dont trois wild cards attribuées par l’organisation. Les inscriptions ouvriront le 16 février 2026, soit exactement 1 000 jours avant le départ.
Pour obtenir leur ticket, les navigateurs devront avoir bouclé au moins une course en solitaire de grade 2 du calendrier IMOCA 2025-2028, à bord du bateau prévu pour le Vendée Globe et dans un temps n’excédant pas le double de celui du vainqueur.
Autre changement majeur : l’introduction d’un classement par points, qui remplacera le système privilégiant la quantité de courses disputées. Les résultats obtenus sur les principales transatlantiques détermineront désormais les qualifiés.
« Il va falloir être capable de terminer une des cinq grandes courses transatlantiques en solitaire », précise Antoine Mermod, président de la classe IMOCA, en citant la Vendée Arctique (2026), la Transat Café l’Or et le Retour à la Base (2027), ainsi que la Transat CIC et la New-York Vendée (2028). Les neuf meilleurs résultats seront retenus.
Équité sportive et diversité des projets au cœur du nouveau règlement
Pour Alain Leboeuf, président du Vendée Globe, l’objectif est de « concilier équité sportive et reconnaissance de la pluralité des parcours et des projets », tout en évitant une pression excessive sur les skippers. Une référence à l’affaire Clarisse Crémer et aux contraintes rencontrées avant l’édition 2024.
Des engagements renforcés pour l’environnement
En 2028, tous les IMOCA devront embarquer au moins un instrument scientifique, afin de contribuer à la collecte de données sur les océans. En 2024, 25 marins l’avaient déjà fait sur la base du volontariat.
Autre évolution attendue : l’usage exclusif d’énergies renouvelables pour alimenter l’électronique, le chauffage et les systèmes de communication embarqués.
Une flotte en construction, encore loin d’être complète
Selon Antoine Mermod, « entre 25 et 28 équipes » disposent déjà d’un projet avancé, laissant de nombreuses places encore disponibles. Neuf bateaux sont actuellement en construction et deux ont été mis à l’eau, soit onze IMOCA neufs prévus, représentant un quart à un tiers de la future flotte.
Pour Sébastien Marsset, 27ᵉ en 2024, la publication de l’avis de course était très attendue : « Ce sont des projets qui se construisent sur le long terme. Cet assouplissement des règles est nécessaire, car les calendriers sont difficiles à tenir et pour être performant, il faut aussi du repos. »
Le compte à rebours est désormais lancé vers l’édition 2028, qui s’annonce déjà comme l’une des plus structurées et innovantes de l’histoire du Vendée Globe.