Sport
Fusion des clubs de football à La Roche-sur-Yon : l’ESO ouvre le débat
La question d’un rapprochement entre les principaux clubs de football de La Roche-sur-Yon refait surface. L’Étoile Sportive Ornaysienne (ESO), club implanté dans le quartier de Saint-André-d’Ornay, évoquera ce sujet lundi 19 mai lors de son conseil d’administration.
Selon Actu.fr, au programme de cette réunion annoncée à 19 h : une réflexion sur l’avenir de la structure. D’après des sources proches du dossier, l’idée d’une fusion complète avec plusieurs clubs de la ville sera discutée, et non un simple rapprochement.
Vers un grand club yonnais ?
L’ESO, présidé par Nicolas Racaud et Malika Bousseau, aligne actuellement une équipe masculine en National 3 et une féminine en Division 3. Des résultats solides, mais en deçà de ceux du voisin La Roche VF, qui évolue une division plus haut, en National 2, avec l’ambition d’accéder au niveau professionnel.
Derrière le projet, on retrouve Christophe Chabot, président de La Roche VF, et son vice-président Thierry Barbarit. À leurs yeux, une fusion entre les principales structures de football locales, incluant aussi La Généraudière et Les Robretières, permettrait de créer un club fort à l’échelle départementale.
Des résistances internes à l’ESO
L’hypothèse ne fait cependant pas l’unanimité. Un proche du club exprime ses réserves :
« D’accord, le fond du débat est défendable parce qu’il s’agit de faire un gros club vendéen. Mais c’est dangereux pour le football local. »
Selon lui, l’identité de l’ESO, forte de ses 650 licenciés, serait menacée.
« Réunir une élite se ferait au détriment des gens d’ici », estime un bénévole, inquiet de voir les jeunes talents et le public se détourner du terrain habituel pour rejoindre le stade Henri-Desgrange, où évolue La Roche VF.
Le sujet du stade cristallise d’ailleurs une partie des tensions :
« La Roche a besoin d’un autre stade. Le rugby a un gros projet et utilise le même. » Le FCY rugby attire parfois plus de spectateurs que le football, et cette concurrence directe alimente les débats autour d’un éventuel regroupement des forces sportives.
Une réunion sous tension programmée le 19 mai
Contactée, Malika Bousseau n’a pas souhaité faire de commentaire. Nicolas Racaud, pour sa part, relativise la portée de cette réunion :
« Comme chaque année, nous avons un conseil d’administration en cette fin de saison où nous évoquons différents sujets au niveau du club… »
En interne, le climat semble électrique. La révélation de l’ordre du jour a donné lieu à des tensions, certains évoquant une « chasse aux sorcières » pour identifier les auteurs de fuites. Preuve que l’éventualité d’une fusion suscite des réactions contrastées, y compris parmi les membres de l’ESO.