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Coronavirus. L’ARS Pays de la Loire présente la stratégie de dépistage et de « contact-tracing »

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Coronavirus. L’ARS Pays de la Loire présente la stratégie de dépistage et de « contact-tracing » (DR)

L’ARS Pays de la Loire a présenté ce mercredi 13 mai la stratégie de dépistage et de contact-tracing qui aura lieu sur toute la région.

Dans son communiqué du 13 mai 2020 sur la stratégie adoptée pour le dépistage et le contact-tracing, l’Agence Régionale de Santé revient sur certains principes à ne pas oublier.
Tout d’abord, la fin du confinement ne signifie pas la fin du virus. Ensuite, les mesures barrières et la distanciation sociale doit être maintenues même dans les régions en vert. Enfin, l’ARS demande aux ligériens de rester vigilants. 

Concernant le dépistage, la stratégie consiste à tester le plus rapidement possible les personnes touchées par le Covid-19 afin d’isoler et éviter les transmissions inter-personnelles. Pour cela :

  • Il ne s’agit pas de dépister toute la population : le dépistage concerne les personnes qui présentent des symptômes de Covid-19 et les personnes qui auront été en contact rapproché et prolongé d’une personne testée positivement (= cas contact à risque élevé). Des campagnes seront organisées dans les structures d’hébergement collectif, en particulier pour les personnes les plus fragiles
  • 3 niveaux d’intervention (relations de confiance et solidaires) = médecins > Plateforme Assurance maladie > Agence régionale de santé, en lien avec Santé publique France.
  • De manière transversale à ces 3 niveaux = repérer et signaler les situations, qui le nécessitent, pour une prise en charge (hébergement et accompagnement social) coordonnée par les préfectures.
  • Une mobilisation sur plusieurs semaines = une réponse qui doit prendre en compte un temps long etdonc tenir dans la durée.

L’ARS Pays de la Loire s’engage à organiser la réponse hospitalité, prendre soin des plus vulnérables ainsi que maintenir et expliquer les gestes barrières. 

Stratégie de dépistage

Quelles sont les personnes qui pourront se faire dépister ? 

1. A partir du lundi 11 mai, toute personne présentant des signes cliniques évocateurs de Covid-19 doit se voir prescrire un test de diagnostic par prélèvement naso-pharyngé et être isolée dans l’attente de son résultat.

2. Cette prescription sera réalisée par le médecin traitant ou par tout autre médecin généraliste en cas d’absence de médecin traitant.

3. La téléconsultation est toujours valable.

4. Les personnes identifiées comme cas contact à risque élevé d’une personne testée positive au Covid-19seront aussi dépistées. Ces personnes seront identifiées par l’Assurance maladie et aucune prescription médicale ne sera alors nécessaire.

Donc en cas de symptôme évocateur du Covid-19, les personnes touchées doivent contacter leur médecin traitant ou médecin généraliste (via téléconsultation si possible). En cas de symptômes graves, de difficulté à respirer et en cas de difficulté à trouver un médecin, il faut appeler le Centre 15 .

Le « contact-tracing »

La stratégie de détection des cas, d’identification des personnes contacts, d’isolement et de quatorzaine des personnes atteintes de COVID et des contacts à risque repose sur une organisation en 3 niveaux, dont l’ARS assure la coordination générale, en lien étroit avec l’Assurance maladie et les acteurs du système de santé.

A chacun de ces niveaux, la confidentialité est la règle. Les médecins sont tenus au secret médical et au secret professionnel. Ces équipes agiront uniquement dans le cadre du Covid-19 et ne divulgueront aucune autre donnée. A l’ARS, nous agissons déjà de cette façon tout au long de l’année pour le suivi des cas de tuberculose ou de méningite, des maladies très contagieuses qui sont déclarées par les médecins à l’ARS.

NIVEAU 1
Professionnels de santé de médecine de ville et établissements de santé

– Prise en charge des cas possibles : prescrivent un test et des masques chirurgicaux, encadrent les mesures d’isolement dont arrêt de travail, identifient les personnes du foyer* et délivrent les conduites à tenir.
– Evalue la situation du foyer du cas > objectif : limiter transmission du virus au sein du foyer et identifier les personnes vulnérables vis-à-vis du Covid-19, à protéger au sein du foyer.
*Sur la base du volontariat, identifie les personnes contacts à risque hors du foyer

NIVEAU 2
Plateformes départementales de l’Assurance maladie

Les plateformes départementales de l’Assurance maladie :
– Assurent l’ensemble du contact tracing en l’absence de prise en charge par un médecin
– Finalisent la recherche des cas contacts
– Appellent les cas contacts dans les 24h suivant la saisie par le médecin pour :
o Les inviter à rester confinées à leur domicile
o Les inviter à réaliser un test dans un certain délai au regard de la date du contact avec le patient malade
o Leur délivrer un arrêt de travail si nécessaire
o Evaluer les besoins d’accompagnement social

NIVEAU 3
L’Agence régionale de santé en lien avec la cellule régionale de Santé publique France

Pour l’identification et l’investigation des chaines de transmission et des clusters, et la gestion des situations complexes, dans certaines collectivités notamment.
– Appui méthodologique, sensibilisation et formation au contact-tracing pour niveaux 1 et 2 et appui à la gestion des situations de contact-tracing « atypique » rencontrées par niveau 2.
– Gestion « situations complexes » : cas dans certaines collectivités et contacts multiples pour un cas en un même lieu ou dans des mêmes circonstances.
– Détection chaines de transmission et clusters sur la base des données du contact-tracing des niveaux 1 et 2.
– Intervention équipes mobiles de réponse rapide multidisciplinaires : investigations de terrain et campagnes de test spécifiques, au niveau de clusters, notamment auprès de publics sensibles et vulnérables.
– Production des indicateurs de suivi du contact-tracing, en lien avec l’Assurance Maladie.

Gestion des situations complexes =

L’ARS est responsable de la coordination du dispositif de contact-tracing dès la confirmation d’un cas de Covid-19, appartenant, vivant ou travaillant dans l’une des collectivités ou structures suivantes : Crèches (à l’exception des micro-crèches) – Milieu scolaire (écoles, collèges et lycées) – Etablissements de santé – EHPAD – EMS de personnes handicapées – Etablissements pénitentiaires – Structures de l’aide sociale à l’enfance – Etablissements sociaux d’hébergement et d’insertion – Structures de soins résidentiels des personnes sans domicile fixe + situation spécifique de la présence de 3 cas confirmés ou probables ou plus au sein d’une même collectivité. L’apparition d’un regroupement de cas ou « cluster » sur le territoire nécessite la mise en œuvre d’investigations sanitaires dans des délais très contraints. Cet objectif ne peut être atteint que par la mise en place d’équipes de réponse rapide projetables sur le terrain.

Pour permettre de prendre en charge des éventuels foyers de Covid-19 concomitants sur le territoire, l’ARS a prévu d’organiser des renforts nécessaires auprès des équipes en charge de la veille et de la sécurité sanitaire.

Isolement et confinement

L’appui à l’isolement des personnes malades et des contacts à risque est assuré par les Autorités Préfectorales. L’ARS y apporte son concours sous deux angles :
1- Organiser un suivi téléphonique actif et régulier des malades et des personnes contacts isolées à domicile, en complément du suivi sanitaire du médecin traitant.
L’objectif est de s’assurer de l’adhésion des personnes aux mesures prescrites, de recueillir les éventuelles difficultés et l’évolution de l’état de santé de la personne.
Ce suivi ne se substitue pas au suivi médical assuré par le médecin traitant ; il le complète.
2- Organiser l’accompagnement et le suivi requis dans les lieux dédiés aux personnes malades lorsqu’ils sont isolés en dehors de leur domicile.
Certaines situations (configuration du logement, état de santé fragile d’une personne, sujet contact professionnel de santé, etc.) peuvent amener la préfecture à proposer un hébergement hors du foyer : hôtel, centre d’hébergement collectif, etc.
Dans ce cadre, certaines situations pourront justifier une organisation soignante ad hoc. L’ARS assure alors la mise en place de ce suivi avec les professionnels de santé concernés.

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