Environnement

Les céréaliers Vendéens face aux caprices de la météo : récoltes en péril

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Les récentes pluies intenses qui se sont abattues sur la région vendéenne posent de sérieux défis aux agriculteurs, notamment aux céréaliers du bassin.

Selon France Bleu, habituellement en pleine récolte à cette période de l’année, ils se retrouvent bloqués par l’excès d’eau et le manque de soleil. « Pour l’instant, le maïs est encore dans les champs », déplore Bertrand Mitard, responsable de la commission grandes cultures à la FDSEA de Vendée. Selon lui, les parcelles qui devraient être en cours de récolte seront prêtes bien plus tard que prévu.

Récoltes retardées de 15 jours

Les moissonneuses devront patienter au moins une quinzaine de jours avant de pouvoir entrer en action. Le sol gorgé d’eau et l’absence de soleil ralentissent considérablement le processus de maturation des cultures. « Certaines plantes n’ont même pas terminé leur cycle de croissance », explique Bertrand Mitard. En conséquence, les récoltes de maïs et de tournesol, qui devraient déjà avoir commencé, sont reportées dans l’attente de meilleures conditions météorologiques. Le besoin de beau temps se fait de plus en plus pressant pour sauver ce qui peut encore l’être.

Risque de perte de production et de qualité

Le risque de perdre une partie des récoltes devient de plus en plus réel. Le tournesol, en particulier, souffre du trop-plein d’eau, ce qui pourrait entraîner un pourrissement des têtes et rendre une partie des graines invendables. Les syndicats agricoles de Vendée estiment que 20 à 30 % de la production de tournesol pourrait ne pas être récupérée cette année, un coup dur pour les agriculteurs de la région.

Des marges en péril

Avec des récoltes retardées et une baisse de la qualité, les agriculteurs redoutent une chute des prix de vente et des marges de plus en plus minces. « On a peur pour nos marges », confie Bertrand Mitard, qui souligne que certains producteurs devront investir dans des équipements coûteux, comme des moissonneuses équipées de chenilles, pour pouvoir accéder aux champs détrempés. Ce surcoût supplémentaire pourrait bien peser lourdement sur les trésoreries déjà fragilisées, plongeant les agriculteurs dans une situation financière encore plus précaire.

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