Justice
Un périple en semi-remorque sous l’influence du cannabis : un jeune homme condamné
Un homme de 24 ans a été condamné par le tribunal de La Roche-sur-Yon, jeudi 22 août, pour une série de vols peu communs.
Selon Actu.fr, déjà connu des services de justice avec 17 condamnations à son actif, le prévenu a de nouveau fait parler de lui en volant non pas un, mais deux semi-remorques, qu’il a conduits sous l’emprise du cannabis. « Je ne sais pas pourquoi je suis ici », a-t-il d’abord affirmé à la barre, avant de se rappeler des faits en question : « Ah oui, c’est vrai. » Le jeune homme est actuellement détenu et le restera au moins jusqu’en 2026.
Un périple mouvementé sans permis
L’aventure a débuté le 11 mai 2024 à Cholet, où le prévenu a volé un semi-remorque de 44 tonnes dans un garage où il avait précédemment travaillé. Lors de son départ, il endommage un portail qu’il avait lui-même installé et dégrade plusieurs véhicules. Ironiquement, malgré son métier de mécanicien poids lourds, le jeune homme n’a jamais passé le permis de conduire. À la barre, il reste incapable d’expliquer comment il a appris à manier un semi-remorque.
Son trajet l’a conduit jusqu’à La Rochelle avant de revenir vers Chantonnay, où le premier camion est tombé en panne d’essence. Plutôt que de s’arrêter là, il décide de voler un second semi-remorque qu’il conduit jusqu’aux Essarts-en-Bocage. Ce périple s’étend sur cinq heures et près de 200 kilomètres, avant que le jeune homme n’abandonne le véhicule sur un parking.
Un plaisir risqué sous stupéfiants
Aux enquêteurs, le prévenu confie que ce long voyage au volant de poids lourds était motivé par son « plaisir » : « Ça me fait kiffer », a-t-il déclaré sans gêne. L’aventure s’est toutefois terminée brutalement lorsqu’il a été retrouvé par le propriétaire du second garage et intercepté par les forces de l’ordre. Le jeune homme a alors été contrôlé positif au cannabis, confirmant qu’il avait conduit tout au long de son périple sous l’effet de stupéfiants.
Lors de l’audience, interrogé sur ce qui pourrait l’empêcher de réitérer ce genre d’acte, sa réponse a été surprenante : « Avoir le permis et acheter un camion. » Un comportement jugé « banalisé » par le procureur de la République, qui a souligné son manque de considération pour la gravité des faits, allant jusqu’à expliquer aux enquêteurs qu’il avait renoncé à voler une moto « de peur d’avoir froid ».
Une peine ferme assortie d’une indemnisation
Le tribunal a condamné le prévenu à six mois de prison ferme et à douze mois supplémentaires avec sursis. En plus de sa peine de détention, il devra également indemniser les victimes pour un montant total de 2 110 €. Une conclusion judiciaire qui reflète la gravité des délits commis, tout en tentant de responsabiliser un jeune homme pour qui le vol semble être devenu un passe-temps.