Vie Locale
Agression d’une commerçante à Saint-Gilles-Croix-de-Vie : un homme condamné

Le 11 avril 2024, un homme âgé de 37 ans s’est présenté devant une boutique à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) après avoir fugué de l’établissement psychiatrique dans lequel il était pris en charge. Devant le commerce, il interpelle les passants pour leur demander de l’argent. L’échange avec la gérante dégénère rapidement.
« Elle m’a dit que j’étais un déchet de la société », a expliqué le prévenu à la barre, tentant de justifier son comportement.
Une gifle contestée, mais des blessures visibles
Selon Actu.fr, la commerçante affirme avoir reçu une gifle. L’homme, lui, parle d’un simple contact : « Je lui ai juste touché la joue du bout des doigts ». Une version contredite par les éléments du dossier, comme l’a rappelé le président du tribunal Nicolas Pautrat : « Elle a des traces visibles de coups, des blessures à cause des lunettes ».
Antécédents judiciaires et troubles psychiques
Déjà connu de la justice pour des faits liés à l’alcool, aux stupéfiants, des vols, outrages et incendies volontaires, l’homme est placé sous curatelle renforcée. Il évoque une consommation quotidienne de cannabis depuis 2008 et un traitement médicamenteux pour ses troubles psychiatriques, qu’il n’aurait pas pris au moment des faits.
Le dépistage effectué lors de son interpellation a révélé un taux d’alcoolémie de 0,27 gramme. L’expert psychiatre a conclu à une altération du discernement, mais sans abolition de celui-ci.
Une sanction pour des faits établis
Pour le ministère public, les faits sont clairs : « un fait de violence caractérisé et une alcoolémie positive ». Une peine de 100 jours-amendes à 7 euros, ainsi qu’une interdiction de séjour à Saint-Gilles pendant cinq ans, avait été proposée.
Le tribunal tranche : 400 euros d’amende
L’avocat du prévenu, Me Jean-Brieuc Davy, a insisté sur la situation personnelle de son client : « une personne fragile, vulnérable », et a relativisé le taux d’alcoolémie, estimant qu’il était trop bas pour caractériser une « ivresse manifeste ».
Le tribunal a finalement condamné l’homme à une amende de 400 euros. Il lui est également interdit de s’approcher à moins de 500 mètres du commerce concerné pendant une durée de trois ans.