Faits Divers
Vendée : un conseiller bancaire condamné pour délit de fuite après un accrochage
Un conseiller bancaire de 37 ans, spécialisé dans l’accompagnement des agriculteurs, a comparu devant le tribunal de La Roche-sur-Yon pour excès de vitesse et délit de fuite. Il lui était reproché d’avoir percuté un véhicule sur un parking des Herbiers, avant de quitter les lieux sans laisser ses coordonnées.
Selon Actu.fr, l’incident, survenu le 8 mars 2023 aux alentours de 13 h, a été capté par des caméras de vidéosurveillance. Les images montrent une voiture quittant brusquement son emplacement et heurtant un autre véhicule avant de repartir précipitamment, franchissant deux stops sans marquer d’arrêt.
Interrogé sur son comportement, le conducteur a tenté de justifier sa fuite. « J’ai entendu que j’avais effleuré un véhicule en sortant du parking. Je ne pouvais pas m’arrêter, j’étais en retard pour aller chercher les enfants », a-t-il déclaré à la barre.
Une prise de conscience tardive
Les dommages causés s’élevaient à 1 000 €. Le prévenu a reconnu qu’il n’avait pas jugé utile de laisser un mot sur le pare-brise, évoquant les conditions météorologiques du jour.
Son avocate a plaidé la maladresse plus que la volonté de fuir. « Il a réellement pris conscience de l’ampleur des dégâts lorsque les gendarmes lui ont montré les photos », a-t-elle expliqué, rappelant que l’accrochage remontait à 18 mois et que la déclaration de sinistre ainsi que les réparations avaient été effectuées depuis.
Mais pour la procureure, cette prise de conscience tardive est uniquement due aux images de vidéosurveillance. « Vous avez indemnisé la victime uniquement parce que vous avez été filmé, pris la main dans le pot de confiture comme un petit garçon », a-t-elle lancé.
Une condamnation sans suspension de permis
Le prévenu a tout mis en œuvre pour éviter une suspension de permis de trois mois ainsi que l’inscription de la sanction sur son bulletin n° 2 du casier judiciaire, ce qui aurait pu compromettre ses perspectives d’emploi dans le secteur bancaire.
La présidente du tribunal, Cécile Souchet, a finalement accédé à cette requête et condamné le trentenaire à 770 € d’amende ainsi qu’à l’obligation d’effectuer un stage de sécurité routière.