Ligier arrête la production à Boufféré et se recentre sur son site historique dans l’Allier

Confrontée à une concurrence croissante de grandes marques comme Renault et Citroën, Ligier, constructeur emblématique de voitures sans permis, a décidé de cesser la production sur son site de Boufféré, en Vendée. L’activité sera progressivement transférée vers le siège historique d’Abrest, dans l’Allier, d’ici septembre 2025.

Selon France 3, si les ventes de voitures sans permis augmentent en France, notamment auprès des lycéens, ce marché en plein essor est désormais dominé par des acteurs majeurs de l’automobile, rendant la compétition difficile pour des enseignes comme Ligier.

Une histoire liée à l’usine de Boufféré

Ligier avait racheté en 2008 la marque vendéenne Microcar, alors propriété du groupe Bénéteau, acquérant par la même occasion l’usine de Boufféré, près de Montaigu. À son apogée, le site produisait près de 7 000 véhicules par an, soit environ 45 voitures par jour. Mais ces dernières années, la production s’est effondrée à seulement 10 véhicules quotidiens.

Selon un porte-parole de Ligier, « la situation économique compliquée depuis plusieurs années » a poussé l’entreprise à prendre une décision stratégique pour sa transformation.

145 postes impactés par la fermeture

Lors du Comité Social et Économique (CSE) central, tenu ce mercredi 8 janvier, Ligier a officialisé la fermeture du site vendéen, impactant 145 salariés. Une vingtaine de postes seront maintenus à Boufféré, dans des fonctions support telles que le marketing et la communication.

Le groupe affirme que François Ligier, PDG de la société, tient à « conserver la production en France ». Des propositions de reclassement vers l’usine d’Abrest seront faites aux salariés, mais peu d’entre eux envisageraient une mutation à 550 kilomètres de Boufféré.