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Six mois après l’entrée en vigueur du contrôle technique des motos : bilan et perspectives

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Image d’illustration.

Depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique est devenu obligatoire pour les véhicules de catégorie L, incluant les motos, scooters dès 50 cm³, cyclomoteurs, et voitures sans permis. Une mesure qui a suscité de vives protestations, notamment de la part des « Motards en colère », mais qui semble aujourd’hui acceptée par la majorité des utilisateurs de deux-roues.

Centres techniques vendéens au rendez-vous

Selon Actu.fr, en Vendée, les centres de contrôle technique se sont rapidement adaptés. « Les motards sont au rendez-vous », se félicite Bertrand Billaud, président de la branche contrôle technique de la Fédération nationale de l’automobile (FNA 85) et dirigeant de plusieurs centres Dekra dans le département. Pour assurer ce nouveau service, les centres ont formé leurs techniciens aux 80 points de contrôle spécifiques aux deux-roues, couvrant des aspects clés comme la direction, le châssis, la transmission, les freins et les pneus.

Lors d’une démonstration organisée le 29 octobre dans son centre de La Roche-sur-Yon, Billaud a pu constater un accueil relativement serein de la part des pilotes. « Au début, nous avions des appréhensions, mais l’activité a été rapidement soutenue, en grande partie grâce aux ventes de motos qui exigent ce contrôle », explique-t-il.

Un succès inattendu pour le contrôle des motos

À l’échelle nationale, l’adoption est en bonne voie. « En France, nous avons déjà réalisé 630 000 contrôles techniques sur un potentiel d’un million », précise Pascal Flandrin, directeur réseau de Dekra France. En Vendée, environ 10 000 contrôles ont été effectués, positionnant le département parmi les bons élèves. Billaud voit dans ce chiffre un signe de l’importance de la culture moto dans la région.

Malgré les inquiétudes initiales, il semble que les pilotes soient ouverts à la démarche. « On discute, on explique et ça passe plutôt bien », observe le président de la FNA 85. Les premières analyses montrent que 90 % des deux-roues contrôlés sont en bon état, avec seulement 10 % de refus pour des problèmes mineurs comme des pneus usés ou des niveaux de pollution non conformes.

Les véhicules sans permis et cyclomoteurs sous surveillance

Le contrôle technique a également révélé des carences dans les cyclomoteurs et les voitures sans permis. « Les refus atteignent 20 % pour les cyclomoteurs et 36 % pour les voitures sans permis », précise Pascal Flandrin. Ces résultats rappellent que le contrôle s’applique bien à tous les deux-roues de plus de 50 cm³, ainsi qu’aux véhicules sans permis, dont certains n’avaient pas bénéficié d’un tel encadrement jusqu’ici.

Vers un contrôle renforcé en 2025

Pour 2025, de nouveaux points de contrôle sont déjà annoncés, avec des vérifications portant notamment sur le niveau sonore et la vitesse maximale des 50 cm³. Une mesure qui vise à renforcer la sécurité et à répondre aux préoccupations environnementales. Les conducteurs de deux-roues et de véhicules sans permis devront donc anticiper ces évolutions, sous peine de risquer une amende de 135 euros pour non-respect des exigences du contrôle technique.

Ces contrôles, bien qu’ayant suscité la colère initiale de certains utilisateurs, semblent démontrer leur utilité pour garantir un parc de véhicules plus sécurisé et mieux entretenu. La phase d’adaptation se poursuit, et les prochaines mesures devraient renforcer encore le cadre de sécurité pour les deux-roues.

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