Sauvetage en mer : une démonstration spectaculaire à l’île d’Yeu

Les spectateurs de Port Joinville ont eu l’occasion de découvrir, cet été, l’envers du décor des opérations de sauvetage en mer lors d’un impressionnant exercice d’hélitreuillage. Une rare opportunité qui met en lumière la précision et la coordination des sauveteurs maritimes et des équipages héliportés.

Selon France 3, les passants présents sur les quais de Port Joinville, à l’île d’Yeu, ont été témoins d’une scène impressionnante cet été. Contrairement aux communiqués habituels qui relatent les sauvetages après coup, cet exercice d’hélitreuillage s’est déroulé sous leurs yeux, offrant une démonstration en direct des compétences des équipes de sauvetage. Ces exercices sont rarement organisés en public, car ils nécessitent des moyens importants et une disponibilité optimale des équipes. Toutefois, la pédagogie et la sensibilisation du public sont essentielles pour mettre en lumière les efforts déployés pour assurer la sécurité en mer.

Des moyens nautiques impressionnants

L’exercice a mobilisé deux embarcations de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) de l’île d’Yeu : un semi-rigide et un canot tout temps. Le semi-rigide est utilisé pour des interventions de proximité dans des zones peu profondes, tandis que le canot tout temps, insubmersible et auto-redressable, est destiné aux missions de sauvetage au large et aux opérations de remorquage.

Positionnées dans la passe de Port Joinville, les deux embarcations se sont stabilisées, prêtes à simuler un sauvetage. Le semi-rigide a attaché la corde de remorquage du canot au quai pour le maintenir immobile, offrant une plateforme stable pour l’exercice.

L’arrivée spectaculaire de l’hélicoptère Guépard Yankee

Alors que les bateaux étaient en position, un vrombissement croissant a attiré l’attention des spectateurs. Il ne s’agissait pas d’un vol commercial habituel, mais bien de l’hélicoptère Guépard Yankee de la Marine nationale, basé à La Rochelle. Cet appareil est régulièrement mobilisé pour des missions de sauvetage en mer et d’évacuation sanitaire, notamment sur des navires de pêche, des ferries ou des paquebots.

Lorsque les secours impliquent des petites embarcations, comme des bateaux de plaisance, les victimes sont souvent d’abord transférées sur un canot de sauvetage avant d’être hélitreuillées si leur état nécessite une évacuation d’urgence. L’hélitreuillage est une manœuvre extrêmement délicate, nécessitant une parfaite coordination entre les équipes au sol et l’équipage de l’hélicoptère.

Une précision millimétrée

Une fois le canot tout temps stabilisé, le pilote de l’hélicoptère Guépard Yankee a ajusté sa position pour procéder à l’exercice d’hélitreuillage. Le vent, la houle et les courants marins compliquent toujours ce type d’opération, même dans des conditions maîtrisées. Imaginez ces mêmes difficultés en pleine mer, avec un canot en mouvement, balancé par les vagues… La réussite d’une telle opération repose sur la communication sans faille entre le pilote de l’hélicoptère et le patron du canot, le tout en évitant tout stress inutile.

Lors de cette démonstration, aucune victime n’était à remonter, uniquement une civière, mais l’exercice n’en était pas moins spectaculaire. En quelques minutes, l’opération était menée à bien, laissant le public médusé et admiratif. Les applaudissements ont salué la prouesse technique des sauveteurs en mer et des équipages dans les airs.

Coordination et bénévolat au cœur du sauvetage en mer

Tout au long de l’exercice, un commentateur expliquait en direct la manœuvre aux spectateurs, rappelant que les sauveteurs de la SNSM sont des bénévoles. Ces opérations de secours sont coordonnées par le CROSS Etel (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage), qui couvre l’ensemble du Golfe de Gascogne sous l’autorité du Préfet Maritime de l’Atlantique, basé à Brest. Les appels de détresse en mer sont lancés via le canal 16 de la VHF ou en composant le 196 depuis un téléphone.

Enfin, cet exercice a été l’occasion de rappeler l’importance des dons pour soutenir la SNSM et ses bénévoles. Chaque contribution, qu’elle soit destinée à une station locale ou à l’organisation nationale, est précieuse pour maintenir ces services de secours indispensables. Grâce à leur dévouement, des milliers de vies sont sauvées chaque année en mer.