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Faits Divers

Vendée : une famille condamnée pour culture de cannabis

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Image d’Illustration

Le tribunal correctionnel des Sables-d’Olonne a rendu son verdict jeudi 6 février 2025 dans une affaire de stupéfiants impliquant quatre membres d’une même famille.

Selon Actu.fr, l’affaire remonte au 31 août 2024, lorsqu’une patrouille de gendarmerie, en mission dans une commune de l’agglomération des Sables-d’Olonne, détecte une forte odeur de cannabis émanant d’une maison. Les militaires ne réagissent pas immédiatement et préfèrent préparer leur intervention.

Le 4 septembre, ils passent à l’action et découvrent une culture artisanale de cannabis à l’intérieur du domicile : graines, plantes, matériel électrique, engrais, système d’humidification et près de 2,8 kg d’herbe. La maison est occupée par un couple et leurs deux fils.

Une production familiale sans trafic

Lors de l’audience, le père, âgé de 64 ans, reconnaît être le producteur, mais assure qu’il ne consomme pas. Sa femme, 59 ans, ainsi que leurs deux fils, 36 et 32 ans, sont les consommateurs. Aucun trafic n’a été mis en évidence.

« Ici, je sais ce qu’ils prennent. S’ils vont dans la rue, ils vont trouver quoi ? De la mauvaise qualité. On assume »,déclare le père à la barre.

Face aux questions du président Franck Nguema Ondo, il défend son choix avec fermeté : « C’est chez moi, je ne fais de mal à personne. C’est peut-être illégal, mais on ne sait plus ce que disent les lois. »

Des justifications qui ne convainquent pas la justice

Les fils, tous deux cordistes, expliquent qu’ils consomment du cannabis uniquement en dehors de leurs horaires de travail, dans un cadre festif. L’un d’eux va même plus loin : « L’alcool, c’est pire pour les risques. »

Une déclaration qui suscite une vive réaction de la procureure Gwenaëlle Coto :

« Allez dire ça aux parents de l’adolescente qui est morte il y a quelques jours dans un accident de bus scolaire conduit par un jeune qui avait consommé du cannabis. »

La salle d’audience reste silencieuse après cette prise de parole.

Un plaidoyer pour une consommation thérapeutique

La mère, elle, insiste sur l’usage thérapeutique du cannabis. Victime d’un grave accident de travail sept ans plus tôt, elle explique avoir souffert des effets secondaires de nombreux médicaments :

« J’ai pris du cannabis, ça me fait du bien. J’en ai parlé à un médecin qui a compris et qui m’a dit que si j’étais mieux comme ça, il fallait le faire. »

Elle poursuit : « Ce n’est pas une plante chimique. Depuis toujours, les plantes naturelles, ça soigne. L’État interdit, il préfère nous donner des trucs chimiques. » Avant de conclure : « Oui, j’attends la légalisation. »

Des peines avec sursis prononcées

Le ministère public reste cependant intransigeant : « La loi française est là, je dois la faire appliquer. Si vous n’êtes pas d’accord, il faut aller ailleurs. »

Le tribunal suit les réquisitions et condamne les quatre membres de la famille à des peines de trois à huit mois de prison avec sursis, en fonction de leur casier judiciaire.

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