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Vendée : un magasin retire ses pièges à colle après une pétition
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Le magasin Vert de Luçon (Vendée) a décidé de retirer de la vente ses pièges à colle, après avoir été la cible d’une pétition lancée par l’association PAZ (Projet Animaux Zoopolis). Cette campagne, qui dénonçait la cruauté de ces dispositifs, a rassemblé 18 500 signatures.
PAZ estime que ces pièges « sont d’une cruauté extrême pour les animaux piégés qui meurent de faim, de soif ou d’épuisement dans leurs propres excréments après des heures d’agonie ». L’association rappelle que plusieurs pays, dont l’Irlande, l’Écosse, la Nouvelle-Zélande et plusieurs États indiens, ont déjà interdit leur usage et espère convaincre le gouvernement français d’en faire de même.
Une décision prise pour éviter la controverse
Le responsable du magasin, Nicolas Belliard, précise que ces pièges faisaient partie d’une gamme de produits disponibles pour lutter contre les rongeurs, aux côtés des raticides, souricides et tapettes. « Les pièges à glu sont légaux, nous avons le droit de les vendre. Quand les rats ont pris des habitudes, pour certains clients, c’est le dernier recours », explique-t-il.
Toutefois, face à la pression de l’opinion publique, le magasin a fait le choix de les retirer de ses rayons. « Mon métier, c’est d’être commerçant, pas de choquer les gens. Je ne veux pas heurter leur sensibilité », ajoute-t-il.
Un produit controversé
Les pièges à colle, constitués de plaques recouvertes de glu, sont conçus pour immobiliser les rongeurs qui s’y aventurent. Cependant, leur usage est contesté, notamment par PAZ, qui souligne que ces animaux « peuvent agoniser pendant des heures et ronger leurs propres membres pour tenter de s’échapper ». L’association dénonce également leur absence de sélectivité, puisqu’ils peuvent piéger d’autres espèces.
Conscient des évolutions sociétales, le magasin Vert de Luçon avait déjà cessé la vente d’animaux vivants il y a un an. Son responsable conclut : « Aujourd’hui, il faut faire attention à l’image que l’on renvoie en matière de souffrance animale. On ne peut pas lutter contre le ressenti des gens. »